La robe noire d’Audrey Hepburn
Diamants sur canapé… le film qui a fait d’Audrey Hepburn une icône et de sa robe noire fourreau un mythe. Si vous ne connaissez pas le film dans son intégralité, la scène d’ouverture vous dit sûrement quelque chose.
Sur la mélodie de Moon River, Holly Golightly sort d’un taxi au petit matin dans les rues désertes de New-York et se dirige vers la vitrine de la boutique Tiffany’s sur la 5ème Avenue. Elle grignote un pain aux raisins et sirote un café tout en regardant avec admiration les bijoux du célèbre joaillier (d’où le titre anglais Breakfast at Tiffany’s).
Audrey Hepburn ne peut pas incarner l’élégance plus que dans cette scène. Coiffée d’un diadème, son cou est habillé d’un collier de perles, ses bras de longs gants noirs et ses yeux sont cachés derrière des lunettes noires XXL. Sa robe de cocktail en satin noir dispose de 3 ouvertures qui dévoilent le cou et les épaules, lui donnant une attitude chic et sensuelle. Sa longueur interminable dévoile à peine ses kitten heels. Cette robe noire symbolise le « style propre à la 5ème Avenue de New-York ». Elle est signée Hubert de Givenchy.
Audrey et Givenchy entretenaient une « amitié amoureuse », selon les dires du couturier. A partir de 1954 avec le film Sabrina, il confectionne la plupart des tenues de l’actrice et tous les deux deviennent inséparables. Elle deviendra sa muse. «Les créations Givenchy sont les seules dans lesquelles je me sens moi-même. Il est bien plus qu’un couturier. Il est un créateur de personnalité», disait-elle. Elle lui doit en partie cette classe et cette élégance qui sont, encore aujourd’hui, indissociables d’Audrey.
La robe avait été créée en 3 exemplaires. L’un est conservé par la maison Givenchy, le second est conservé au Musée du costume de Madrid, le dernier a été vendu aux enchères par Dominique Lapierre pour 607 720 euros, ce qui correspond à un montant record pour un costume de cinéma. La romancière l’avait reçue en cadeau par Hubert de Givenchy mais avait décidé de la mettre en vente pour financer la construction de 15 écoles dans l’est de l’Inde.
Cette robe emblématique du cinéma restera à tout jamais associée à Audrey Hepburn, renforçant ainsi son statut d’icône du 7e art et d’icône de la mode.