C’était sans doute l’un des défilés les plus attendus de cette Fashion Week parisienne. Vendredi dernier au musée Rodin, Maria Grazia Chiuri dévoilait sa première collection pour la maison Dior. Ancienne directrice artistique de Valentino aux côtés de Pier Paolo Piccioli, elle est la première femme à diriger la maison de couture depuis sa création en 1946. Et on peut dire qu’elle a bousculé les codes en apportant une touche de sportswear et de combativité à l’incontournable élégance de la femme Dior. « Je m’efforce d’être attentive au monde et de créer une mode qui ressemble aux femmes d’aujourd’hui, explique Maria Grazia Chiuri ». Pari réussi.
Ses inspirations
La plus étonnante des inspirations de cette collection est l’escrime. Les tenues sont inspirées de l’uniforme dédié à la discipline avec des hauts reprenant la forme des cuirasses de protection. Les matières sont matelassées et la couleur est d’un blanc absolu. La femme Dior vue par Maria Grazia Chiuri devient combative et sportive. La créatrice justifie son inspiration: «L’escrime est une discipline dans laquelle l’équilibre entre pensée et action, l’harmonie entre esprit et cœur sont essentiels. L’uniforme des escrimeuses est, à l’exception de protections spéciales, identique à celui des escrimeurs. Le corps féminin s’adapte à cette tenue qui, à son tour, semble façonnée selon ses formes.»
Autre inspiration: les figures de tarot divinatoire qui ornent les robes ou les pulls de la collection. Cela apporte une touche lyrique à côté des uniformes autoritaires des fleurettistes. Ces symboles semblent représenter l’avenir qui attend la maison Dior.
Les détails
« We should all be feminists ». C’est la phrase que l’on peut lire sur l’un des hauts de la collection et qui illustre la pensée de la créatrice. Des jeux de mots autour du nom «Dior» apparaissent aussi sur les t-shirts et bretelles. On peut y lire « Dior(R)évolution » ou encore « Christian Dior JaDior ». La transparence des tulles laissent entrevoir les sous-vêtements. La nouvelle femme Dior devient peut-être combative et sportive mais n’en reste pas moins sensuelle. Un coeur rouge brodé au niveau de la poitrine représente la force des émotions de la femme moderne. Empreinte de la marque, des abeilles sont cousues sur certaines pièces de la collection.
Collection étonnante mais très réussie. Maria Grazia Chiuri casse les codes en ajoutant une touche de sportswear à l’élégance Dior telle qu’on la connaissait jusqu’à maintenant. La créatrice réussit parfaitement à illustrer la femme d’aujourd’hui: combative, sportive, active, forte mais qui reste néanmoins chic, élégante, sensuelle, féminine. J’aime vraiment la façon dont elle a représenté chaque caractéristique: la force à travers l’uniforme d’escrime, la sensualité à travers les tulles transparents. J’ai hâte de voir ce que Maria Grazia Chiuri nous réserve pour la suite. On peut dire que Dior subit une véritable «(r)évolution».
Pour voir toutes les photos du défilé c’est par ici: Vogue.fr
2 comments
Je ne savais pas qu’elle avait quitté Valentino,
Trop belle collection, bien expliquée!!!!
Merciiii!!